ENTRÉE EN MATIÈRE
Avent Noël... Avant Noël...
Jacques Corriveau
Cette édition de novembre - décembre 2000 nous donne l'occasion de fêter en grand la Nativité de Notre Seigneur Jésus Christ.
Comme il serait bon aussi qu'ils soient tout pleins de tendresse, d'ouverture et d'attente joyeuse, notre avent et notre préparation à ce grand événement d'accueil et de naissance du Salut dans la profondeur de notre être. Comme il serait bon d'accueillir, dans notre maison, Jésus, ce divin médecin que nous présente Guy Jalbert.
Je ne peux m'empêcher de faire un lien très étroit entre les chapitres deux, celui de l'Évangile de Luc et celui des Actes des Apôtres, entre la naissance de Jésus Ressuscité et cette formidable Pentecôte. En effet, en ce jour béni et dans le Feu, les apôtres sont devenus les entrailles vivantes, rendues fécondes par la puissance de l'Esprit saint et porteuses de Celui qu'ils savaient ressuscité, relevé mais dont ils n'avaient pas encore fait l'expérience. Ils priaient avec Marie, avec toute l'Église notre Mère, dans l'attente de la manifestation tellement belle de la Nativité.
Elle vient encore cette nativité. Comme elle est venue dans la fragilité d'un nouveau-né sur qui Gérard Desrochers nous invite à souffler un peu parce qu'il fait froid dans la nuit, comme il fera froid... sur la croix.
Elle vient encore cette nativité comme le lieu de la tendresse du Père qui, par la puissance de l'Esprit saint, donne son Fils au monde. Par la beauté de la Trinité, par l'indissoluble lien de la Communion des personnes, la terre deviendra le lieu du banquet, le lieu de l'Eucharistie et de la fête qu'annonce déjà Paul-Émile Vignola.
Et elle vient encore cette nativité. Saint Aelred de Rievaux le proclame : Marie et l'Église ont déposé dans la mangeoire et sur l'autel, celui qui désormais se présente comme le Pain de notre vie, Nourriture de tout notre être. Les bergers comme de bons apôtres ont vu les ténèbres et le ciel se déchirer pour laisser briller la Lumière de Dieu. Ils ont couru accueillir ce petit enfant pour devenir avec lui les enfants du Père, tellement aimant, qui constamment crie : " Laissez venir à moi les petits enfants ".
Leur nuit et leur vie s'en sont trouvées complètement traversées par cette incroyable nouvelle. Monique Anctil les voit partir en toute hâte crier sur tous les continents cette nouvelle de l'amour de Dieu, pour qu'aujourd'hui encore notre cœur devienne le lieu de sa nativité, la mangeoire capable de le donner à manger à tous ceux que le Seigneur mettra sur notre route. D'ailleurs, Jésus lui-même ne disait-il pas à ses amis : " Donnez-leur vous-mêmes à manger " ?
Quel grand mystère ! Que nous bondissions de joie ! Que nos yeux cherchent l'Étoile ! Que notre cœur bénisse le Seigneur pour toutes ces personnes que nous recevrons, qui nous recevront ! Que nos bras et nos mains serrent et servent le Pauvre pour qu'il se nourrisse d'un peu plus que des miettes tombées de notre table ! Joyeuses Fêtes !
Jacques
Magazine SELON SA PAROLE (QUÉBEC) traitant de questions reliées à la spiritualité, l'évangélisation, l'éducation de la foi et la vie en Église
Selon Sa Parole novembre-décembre vol. 26 numéro 5