Évangélisation sous la Puissance de l’Esprit saint
Charles Whitehead

GRANDES LIGNES DE L’ENSEIGNEMENT

1. Tout le monde est impliqué dans l’évangélisation.

2. Tout le monde a besoin de la Puissance de l’Esprit saint.

3. Tout le monde est témoin.

4. La « Force d’en haut » est pour tous.

L’Église existe pour évangéliser - c’est sa mission essentielle. Pourquoi ? Parce qu’il s’agit du salut du peuple (Evangelii Nuntiandi 5 et 14). La présentation du message de l’Évangile n’est donc pas laissée au choix de chacun - il est de notre devoir non seulement d’en vivre, mais aussi de le proclamer. Malheureuse-ment, c’est une notion qui n’est pas très familière à la plupart des catholiques, et ils ne se sentent pas à l’aise dans cette tâche qui ne leur a pas été enseignée et dont ils n’ont pas l’expérience. Nous la considérions comme le travail de spécialistes - prêtres et religieux. Nous pensions même peut-être qu’elle était du domaine des protestants, plutôt que le devoir auquel est appelé tout baptisé. Mais les choses ont commencé à changer, et à la suite d’une dizaine d’années d’évangélisation, et des fréquentes références du pape Jean-Paul II à la Nouvelle Évangélisation, beaucoup de catholiques se rendent au moins compte de l’importance de jouer un rôle actif dans la mission de l’Église. Le défi qui est le nôtre maintenant est de préparer les catholiques à devenir des évangélisateurs actifs sous la puissance de l’Esprit saint.

Tout le monde est impliqué

Pour que l’évangélisation soit efficace, il faut la participation de tous les membres de l’Église avec leurs dons propres. Il faut des évêques et des prêtres qui acceptent d’enseigner, de guider et d’encourager leurs ouailles. Il faut des communautés où ceux qui ont été évangélisés seront accueillis, nourris, et où ils grandiront dans leur foi par une bonne catéchèse et formation. Il faut des laïcs vivant la foi, acceptant d’être guidés et autorisés par l’Esprit saint, des chrétiens qui comprennent les vérités de leur foi et veulent bien être porteurs de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ dans leur lieu de travail et de loisir. C’est par ces mots que se conclut Evangelii Nuntiandi :

« Et puisse le monde de notre temps recevoir la bonne Nouvelle non pas d’évangélisateurs fatigués, découragés, impatients ou inquiets, mais de ministres de l’Évangile dont la vie resplendit de ferveur, pleins de la joie du Christ, et prêts à risquer leur vie pour proclamer le Royaume et pour que l’Église soit établie au milieu du monde. »

Pouvons-nous être ces joyeux évangélisateurs qui acceptent de tout risquer, sans la puissance de l’Esprit saint dans nos vies ? Je ne le crois pas. L’évangélisation sans l’Esprit sera épuisante et infructueuse. Donc en tant que responsables, notre défi est de nous assurer que ceux qui évangélisent ont été baptisés dans l’Esprit saint et sont ainsi bien préparés à porter la Bonne Nouvelle. C’est à cette mission que tout chrétien est appelé. Nous devons être de joyeux témoins de ce que Dieu a fait pour nous, et proclamer en paroles et en actions ce qu’Il aspire à faire en chaque être humain. Nous sommes appelés à aller sous la puissance de l’Esprit saint parler du Jésus que nous connaissons et que nous aimons.

Tout le monde a besoin de la force de l’Esprit saint

Bien que nous soyons tous appelés à évangéliser, aucun d’entre nous n’est compétent pour le faire. Nous avons tous besoin de la puissance de l’Esprit saint, et c’est pourquoi le message du Renouveau charismatique est si important. Nous avons une contribution essentielle à faire dans le domaine de l’évangélisation, parce que nous avons appris que la Bonne Nouvelle ne peut être effectivement proclamée que sous la force de l’Esprit. Nous sommes ceux qui parlent d’un « avant » et d’un « après », parce que nous comprenons que rien n’est impossible quand nous acceptons de soumettre notre vie à l’Esprit saint qui transforme. Il est le principal agent de l’évangélisation, et aucun système, aucune technique, ni même notre enthousiasme, ne peuvent remplacer Sa douce action. Si nous Lui sommes ouverts, Il nous donne tout ce dont nous avons besoin. Dans Evangelii Nuntiandi, 75, nous pouvons lire ceci :

« C’est l’Esprit saint qui aujourd’hui tout comme au début de l’Église, agit dans chaque évangélisateur qui se laisse posséder et guider par Lui. L’Esprit saint place dans ses lèvres les mots qu’il ne peut trouver lui-même, et en même temps l’Esprit saint prédispose l’âme de celui qui écoute à être ouvert et réceptif à la bonne Nouvelle et au Royaume qui est proclamé. »

Quand nous lisons ces mots du pape Paul VI, il de-vient évident que sans la puissance de l’Esprit saint qui travaille en nous et en celui qui écoute, nous ne pouvons nous attendre à une évangélisation fructueuse. Ainsi le Baptême dans l’Esprit est la préparation la plus efficace à une proclamation puissante de la bonne Nouvelle. Grâce à ce Baptême, nous serons forts des dons de l’Esprit, qui nous aident tant quand nous évangélisons. Une parole de connaissance ou une prière de guérison auront un effet extraordinaire et serviront à authentifier notre message de vie nouvelle en Jésus. L’Esprit saint est le principal agent de l’évangélisation, et il est des plus actifs dans l’Église quand elle évangélise (Evangelii Nuntiandi, 75). On peut donc s’attendre à voir les charismes agir.

Tout le monde est témoin

Bien que nous soyons tous appelés à faire partie de l’activité évangélisatrice de l’Église, le mot « évangélisateur » nous fait penser à un ministère précis, pour lequel certains reçoivent un don spécifique. Nous avons besoin davantage d’évangélisateurs qui sachent proclamer l’Évangile à de grandes assemblées, mais la plupart d’entre nous ne sont pas appelés à cela. Notre appel, celui qui est imparti à tout chrétien, est l’appel à être témoins de Jésus Christ. Si nous sommes disciples, nous sommes appelés à être témoins également (Ac 1, 7-8), et c’est seulement dans la mesure où nous témoignons que notre joie sera complète (1 Jn 1, 1-4). Comme le pape Paul VI nous l’a rappelé, l’homme moderne écoute plus volontiers les témoins que les enseignants. Quand l’Esprit saint sera actif dans nos vies, Jésus prendra sa juste place comme Seigneur et Sauveur. Alors, nous ne douterons plus que nous sommes appelés à témoigner que Dieu nous convoque tous à la vie éternelle en son Fils. Dans notre travail d’évangélisation, nous devons bien sûr incorporer tout le message de l’Évangile et porter témoignage. Témoigner par notre façon de vivre est essentiel. Croyons-nous vraiment en ce que nous proclamons ? Vivons-nous selon ce que nous croyons ? Prêchons-nous ce que nous vivons et vivons-nous ce que nous prêchons ? Le témoignage de notre vie est une condition essentielle d’une proclamation efficace.

Tout aussi important est notre souci de justice sociale, et le défi que nous rencontrons dans chaque aspect de notre société qui ne concorde pas avec la Parole de Dieu et le plan du salut. Là aussi, nous avons besoin de la puissance, de la sagesse et des conseils de l’Esprit saint, si nous voulons voir autour de nous, des effets sur les valeurs et les structures de la société.

La force d’en haut (Lc 24, 49) est pour tous

Évangéliser et témoigner sans la force de l’Esprit, cela est comparable à entreprendre un voyage dans une voiture sans moteur. Nous n’irions pas très loin. C’est pourquoi Jésus a dit à ses disciples qu’ils recevraient l’Esprit saint et qu’ENSUITE, ils iraient témoigner jusqu’au bout de la terre (Ac 1, 8).

Avant de les envoyer, assurons-nous que les personnes qui vont évangéliser ont reçu la force de l’Esprit saint. C’est ainsi qu’il en est dans le plan de Dieu. Et, dans Evangelii Nuntiandi, l’Église nous le rappelle.

Questions pour un partage

1. En tant que responsable, est-ce que j’enseigne encore et prépare au Baptême de l’Esprit toutes les fois que l’occasion s’en présente ?

2. Est-ce que mon groupe de prière ou ma communauté sont activement engagés dans l’évangélisation ?

3. Est-ce que mon église paroissiale accueille et nourrit ceux qui ont été évangélisés ?

4. Est-ce que les dons de l’Esprit saint sont visibles dans mon groupe de prière ou ma communauté, et nous attendons-nous à les voir se manifester quand nous évangélisons ?

Magazine SELON SA PAROLE (QUÉBEC) traitant de questions reliées à la spiritualité, l'évangélisation, l'éducation de la foi et la vie en Église

Selon Sa Parole novembre-décembre vol. 27 numéro 5

Retour à la page d'accueil

Dernière mise à jour 8 décembre 2001