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Revue Selon Sa Parole vol. 24 numéro 4, 15 avril 1998
Recension d'un livre du Père Guy Jalbert sur la prière de guérison
PRIEZ AFIN QUE
VOUS SOYEZ GUÉRIS
Paul-Émile Vignola
Dans cet
article, l'abbé Paul-Émile Vignola
dégage, à notre intention, les
fondements de la prière de guérison
dans le livre «Priez afin que vous
soyez guéris» écrit par JALBERT, Guy,
Éditions Vent de Pentecôte, Québec,
1997, pages.
N.D.L.R. L'expression ne jaillit
pas des lèvres d'un preacher exalté ou
d'un néophite enthousiaste; elle se lit
mot pour mot dans la Lettre de saint
Jacques: «Priez afin que vous soyez
guéris» (Jc 5,16). Sous ce titre, le
père Guy Jalbert nous partage sa
conviction du lien étroit existant
entre prière et guérison. Oeuvre d'un
évangélisateur, non d'un chercheur, ce
petit livre présente de façon très
méthodique la prière de guérison, ses
fondements dans l'Écriture et la
Tradition de l'Église, les formes
diverses qu'elle peut prendre et son
actualité face aux besoins et
souffrances
d'aujourd'hui.
L'ouvrage est
divisé en trois parties et compte dix
chapitres. La première partie, - la
plus longue - explore les sources
bibliques. Pour le bénéfice de notre
monde sécularisé, peu porté à prier et
moins encore à espérer de Dieu la
guérison, on nous ramène aux origines
de notre histoire. Peut fréquentes dans
l'Ancien Testament, les guérisons se
multiplient avec le ministère de Jésus
et celui des Apôtres. L'auteur relève
les nombreux passages des Évangiles et
des Actes concernant la guérison. Il
les présente et les commente non à la
façon d'un exégète mais à partir d'une
connaissance du coeur, celle de
l'évangélisateur qui les a relus et
médités avec et pour des gens très
simples. Il fait bien voir le lien
étroit du Salut avec la guérison déjà
présent dans le nom même de «Jésus»,
«Yahvé sauve» ou selon le grec «Yahvé
guérit». Ce n'est pas en tant que Verbe
incarné que Jésus guérit mais par la
puissance de l'Esprit reçue au
Jourdain. Ainsi, les apôtres seront
investis des mêmes pouvoirs après la
Pentecôte: animés de l'Esprit, ils
poursuivent la même mission. L'Évangile
de saint Jean rapporte moins de
guérisons mais parle beaucoup de la vie
restaurée par le don que Jésus nous
fait de la sienne, don qui nous
parvient à travers les sacrements,
remèdes spirituels pour la restauration
en profondeur de notre nature
déchue.
Guérison et foi vont de
pair. Écoutons Jésus: «Ta foi t'a
guéri» (Lc 8,48) ou «Qu'il t'advienne
selon ta foi» (Mt 8,13). Croire en
Jésus s'impose tant pour qu'advienne la
guérison que pour la percevoir. Or il y
a foi et foi: la vertu théologale déjà
présente dans la foi du charbonnier et
le charisme de foi capable de transport
les montagnes; aujourd'hui, nous avons
un pressant besoin de gens avec une foi
charismatique qui dérange les tièdes et
réveille les endormis.
Chez
saint Luc, l'annonce de l'Évangile ou
de la venue du Royaume de Dieu ne se
peut séparer des guérisons et miracles
accomplis par Jésus. Ce ministère de
puissance l'accrédite comme Messie et
envoyé de Dieu; il fait partie de la
pédagogie du Seigneur. Il suscite
d'abord l'intérêt des gens;
satisfaisant leur besoin immédiat, il
les amène à le découvrir comme source
d'une restauration ontologique, le
Salut. N'ayons crainte de prier pour
des guérisons aujourd'hui; celles-ci
apparaîtront comme des signes donnés
par Dieu pour confirmer la vérité de ce
qui est enseigné.
Prier pour
être guéri soi-même ou pour obtenir la
guérison d'un autre se fait comme Jésus
nous l'a enseigné: on trouvera dans le
«Notre Père» un modèle et une
inspiration pour le ministère auprès
des malades; on priera également au nom
de Jésus, c'est-à-dire avec le coeur de
Jésus, soit avec son amour du Père, le
désir de son règne et la recherche de
sa volonté; on priera enfin avec foi,
sans hésiter dans son coeur, en croyant
que Dieu nous a déjà exaucés.
N'oublions pas l'Eucharistie, le remède
sacramentel par excellence, le don de
la vie même du Ressuscité: «Celui qui
me mange, vivra par moi» (Jn
6,57).
Suite à l'exploration des
sources bibliques, on se met à l'école
des Pères grecs: dans une synthèse
dynamique du gros livre de Jean-Claude
Larchet, Pathologie des maladies
spirituelles, nous est brossé un
séduisant portrait de Jésus-médecin. La
tradition orientale voit dans les
péchés capitaux des maladies de l'âme
que des remèdes divins, les sacrements,
vont guérir. On relève dans le
Catéchisme de l'Église catholique un
écho substantiel de ces enseignements
des Pères grecs.
La troisième
partie du livre présente les pratiques
actuelles de la guérison, spécialement
de la guérison intérieure et de la
délivrance. On remet les pendules à
l'heure juste pour ce qui est de la
présence et de l'action de Satan.
L'auteur termine en offrant son
témoignage: vingt-cinq années d'un
service d'évangélisation sous le
souffle de l'Esprit, vent de charité
qui allume un feu au coeur du monde; il
proclame bien haut sa foi que c'est la
volonté de Dieu de nous guérir et que
c'est le désir de Dieu de nous voir
prier pour obtenir des
guérisons.
Voilà une lecture qui
s'impose en ce temps de grisaille et de
morosité. Chacun y trouvera matière à
consolider sa foi, à ranimer
l'espérance, à stimuler l'audace, à
éclairer l'action et nos pratiques
pastorales; un livre à ne pas laisser
ni ranger sur les tablettes!
- 30 -
NOTE D'AUTEUR
L'abbé
Paul-Emile Vignola est répondant pour
le Renouveau charismatique du diocèse
de Rimouski. Il est aussi membre du
Comité de rédaction de Selon Sa
Parole.
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Dernière mise à jour 13 mai 1998
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