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Magazine SELON SA PAROLE (QUÉBEC)
traitant de questions reliées à la spiritualité, l'évangélisation, l'éducation
de la foi et la vie en Église
Selon Sa Parole 15 mars 1999 vol. 25 numéro 3
TÉMOIGNAGE
DIEU NOUS VISITE DANS NOS MALADIES
Diane Cloutier Lambert
L'an dernier, j'ai vécu l'épreuve de la maladie: sténose aortique et tachycardie et j'ai subi des transplantations valvulaires. Au moment de la maladie, je me sentais comme ce tesson de bouteille poli par la mer qu'une élève de première année m'a donné en cadeau. Moments de purifications, moments de désert et en même temps moments de profonde intériorité. Peu à peu, à travers l'épreuve, le Seigneur m'a polie. "Je mettrai en toi un coeur nouveau, un esprit nouveau".
Lors de ma maladie, il y a eu des gens porteurs du feu de l'Esprit pour me dire l'amour de Dieu pour moi. Depuis la technicienne en radiologie qui me dit alors que j'avais une faiblesse sur le tapis roulant: "Dieu vous aime beaucoup même si vous ne comprenez pas bien en ce moment, l'amour qu'il vous porte." Beaucoup de personnes ont prié pour moi: depuis la communauté chrétienne de Saint-Nicolas et son groupe charismatique, D'autres groupes de prière, les Carmélites et les élèves des écoles où j'ai travaillé en animation pastorale, tous ces gens en priant m'ont donné le courage et la force de passer à travers ces moments difficiles, À la veille de l'opération, j'ai reçu le sacrement des malades, signe sacramentel de la présence de Dieu dans ma maladie et ma souffrance. La présence de beaucoup d'amis m'a été très réconfortante.
La veille de l'opération, une amie qui vient me visiter presque chaque jour m'apporte cette parole: "Celui qui croit en Jésus, fut-il mort, il vivra." Cette parole était la réponse que Dieu faisait à Diane, femme de peu de foi: vivante ou morte avec le Christ tu es vivante. "Il est vivant, avec lui nous vivrons." Cette phrase que nous enseignons aux enfants de première année en enseignement religieux et moral catholique m'a accompagnée jusqu'à la table d'opération.. Dans la paix, j'ai vécu l'intervention chirurgicale et la convalescence qui a suivi.
Tout au long de la maladie, j'ai demandé à Dieu la grâce d'accorder ma volonté à la sienne, de vouloir ce qu'il voulait. Le temps des formules apprises par coeur était révolu, c>était plutôt la prière de l'union silencieuse des amoureux. C'était l'accueil de l'amour à travers l'amour des personnes qui m'entouraient. Mon coeur débordait de louange pour tous ces gestes de tendresse de mon époux, de ma famille, de mes amis/es, du personnel hospitalier que j'offrais au Seigneur.
Dans la fragilité de ma santé, jusqu'au lendemain de la grande fête de la Pentecôte, la maladie m'attendait de nouveau, le Seigneur fait de moi une mendiante de prières, de patience et d'espérance. En même temps, il me fait le cadeau de voir les merveilles d'amour qu'il réalise autour de moi à travers ma fragilité. Jour et nuit, je crie vers lui, attendant tout de lui, espérant tout de lui. L'Esprit Saint que nous célébrons n'est-il pas ce lien d'amour entre le Père et le Fils. L'Esprit Saint est le Paraclet, celui qui nous fait souvenir que dans la joie ou la tristesse, nous sommes fils et filles aimés du Père.
"Dans la mesure où nous avons part aux souffrances du Christ, nous devons nous réjouir afin que lors de la révélation de sa gloire, nous soyons aussi dans la joie et l'allégresse" (1 Pi 4,13). Demeurant dans l'action de grâce pour la bienveillance du Seigneur qui m'a gardé la vie, je veux continuer d'être "témoin joyeux en portant le fruit de l'Esprit" surtout auprès des jeunes auprès desquels je vais continuer de travailler.
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Dernière mise à jour 2 avril 1999
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