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Magazine SELON SA PAROLE (QUÉBEC) traitant de questions reliées à la spiritualité, l'évangélisation, l'éducation de la foi et la vie en Église
Selon Sa Parole janvier-février vol. 26 numéro 1


Quand brûle le feu..
Denise Gauthier (Chicoutimi)

Soeur Denise Gauthier est adjointe du répondant diocésain pour le Renouveau charismatique du diocèse de Chicoutimi


En 1967, le Saint-Esprit s'est manifesté aux professeurs et aux universitaires de Duquesne à Pittsburg. Un FEU... Il embrasait leurs coeurs et leur donnait de témoigner et de parler de leur belle et magnifique expérience. Et le feu s'est propagé. C'était le début du Renouveau charismatique.

En 1975, au premier congrès charismatique international, à Rome, le Pape Paul VI considérait le Renouveau dans l'Esprit comme " une chance pour l'Église et pour le monde ". Il s'adressait aux congressistes en ces termes : " Il n'y a pas de limites aux exigences de l'amour : les pauvres et les nécessiteux, les affligés et les souffrants du monde, loin de vous ou à portée de la main, crient vers vous, comme frères et soeurs du Christ ; ils demandent une preuve de votre amour ; ils demandent la Parole de Dieu, ils demandent du pain, ils demandent la vie ". Ce que le Pape attendait des participants : qu'ils gardent vivante la Flamme pour la communiquer.

Le Saint-Esprit est un FEU : " Le Seigneur vous baptisera dans l'Esprit saint et le feu " (Lc 3, 16). On peut considérer le Renouveau comme un feu qui rassemble et qui brûle. Autour du feu, différentes personnes. Regardons comment elles se comportent. Nous pourrons peut-être nous reconnaître dans l'une ou l'autre et même en chacune d'elles. Allons ! En route !

Un feu : diverses personnes, diverses mentalités, diverses attitudes et divers comportements. D'aucuns, apeurés et stupéfiés par sa puissance de destruction, veulent à tout prix l'étouffer ; d'autres s'émerveillent de la beauté de ses flammes ; d'autres encore profitent de sa chaleur, y ajoutant même le feu et la chaleur de la communion avec les voisins.

Au FEU de l'Esprit, j'apporte du bois ? Je l'attise et le nourris en y jetant toutes espèces de bois : bois de peines, bois de souffrances, bois de difficultés, bois de joies et bois de bonheur ? J'imite Jésus quand Il déclare : " C'est un feu que je suis venu apporter sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé ". Suis-je donc une personne de FEU ?

Le FEU de l'Esprit, je l'éteins par mes remarques blessantes et destructives, mes paroles d'éteignoir et mes critiques négatives, mes craintes, mes peurs et mes désespérances ? Parce que je crains qu'il ne soit que feu de paille, autant l'étouffer tout de suite. Parce que je ne m'appuie pas sur cette Parole de Dieu : " Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin des temps " (Mt 28, 20). Suis-je donc un ennemi du FEU ?

Devant le FEU de l'Esprit, je rapporte les faits sans commentaires et de manière banale ? Je dis n'importe quoi sans trop de discernement ? Suis-je comme un journaliste incapable d'en saisir les couleurs, les nuances, d'en comprendre les effets, d'en remarquer les bienfaits ?Devant le FEU de l'Esprit, je tourne le dos ? Je m'éloigne, désintéressé par l'oeuvre de l'Esprit dans le Renouveau ? Je me traîne les pieds parce que je trouve lourd de participer à la prière, d'exercer des charismes, de demeurer plus longtemps pour un ministère de prière, de m'occuper de ceux qui attendent trop de moi ? Suis-je un déserteur ?

Quand le FEU semble plus faible, je souffle sur la braise pour rallumer des tisons, les rendre ardents pour le Christ ? J'encourage, je donne mon aide, je supporte, je soutiens et j'entretiens le FEU ? Suis-je un souffleur ?

Je propage le FEU ? Je porte le FEU aux familles, aux paroisses, aux divers groupes, chez les pauvres et les démunis comme le veut le Pape Paul VI ? Suis-je l'incendiaire du Seigneur ?

Enfin, suis-je capable de reconnaître le Feu et le distinguer des feux ? Je discerne, j'écoute, je conseille à l'occasion, j'apporte un éclairage pour mieux agir dans telle et telle situation ? Je prends soin du feu ? Je l'entretiens pour qu'il soit toujours allumé, qu'il brille dans la nuit et réchauffe tous les hivers ? J'écarte ce qui pourrait l'étouffer et le faire mourir ? Suis-je ce bon veilleur ?

Est-ce que je me contente d'être tison ou mèche qui fume encore un instant, souhaitant même n'être pas attisé ou brassé pour ne pas m'enflammer ? Est-ce que j'ai trop peur d'être dérangé et je préfère m'éteindre pour l'éternité ?

Est-ce que j'accepte de brûler là où je suis ? Avec la grâce de l'Esprit saint, d'être celui ou celle que le Seigneur aime appeler près de LUI parce que je suis enflammé et témoin convaincu de son Amour ?

J'aimerais terminer cette réflexion par un chant de soeur Céline Langelier. Elle l'a composé à partir d'un écrit de sainte Marguerite Bourgeoys, fondatrice de la Congrégation Notre-Dame, qui espérait que ses membres seraient des charbons propres à faire du feu. C'est une magnifique prière et en même temps une façon de garder haut le FEU :

Comme des charbons prêts à s'enflammer,

Nos coeurs allumés au grand FEU divin,

Par la communion qui nous est donnée,
Se consumeront grâce à l'Esprit saint.
Prenons bien le temps de les attiser
Jusqu'en leur milieu, qu'ils soient tout brûlants !
Évitons surtout de les écarter
Car ils s'éteindraient très facilement.
C'est le coeur de Dieu qui est ce Foyer
Toujours accueillant pour tout être humain.
Nos vies, au creuset de sa Charité,
Trouveront l'éclat de l'or le plus fin.



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Dernière mise à jour 31 mars 2000

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