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SSP 15 janvier 1998

L'EFFUSION DE L'ESPRIT

ET QUAND "ÇA RETOMBE"?

Yvette Duhamel

Les premières semaines qui suivent l'effusion de l'Esprit sont parfois pour les frères des temps de débordement en eux de l'amour du Père. Le "nouveau-né" ressent et exprime la joie, la plénitude. Les grâces sensibles sont souvent au rendez-vous de sa vie spirituelle. Mais, au bout de quelques semaines, il arrive que le grand feu devienne toute petite flamme. Des difficultés arrivent, et le frère "né" depuis peu s'écrie: "Seigneur, m'as-tu déjà abandonné? Que se passe-t-il?"

Et si, ce moment-là, rien n'est fait pour soutenir ces frères et soeurs et les aider à accueillir cette étape comme un mûrissement de leur vie spirituelle, ils risquent fort de ne pas accepter ce passage, de se décourager ou de se laisser tenter par la quête du merveilleux. C'est tout l'enjeu de "l'après" effusion de l'Esprit.

Pour vous aider à réfléchir à cette question, un témoignage, celui du groupe du "Chemin du Seigneur" et une petite parabole, fraternel encouragement à traverser dans l'espérance les inévitables tunnels de la vie.

Trois mots sont à la base de ce que nous proposons pour aider les frères et soeurs à grandir dans la vie spirituelle: choisir, accepter, offrir.

CHOISIR

D'écouter et de prendre au sérieux la Parole: "que votre oui soit oui"; et avec la grâce d'en haut, dire non à ce qui n'est pas de Dieu. Ce choix amène à vivre la croix: renoncer, lâcher prise au découragement, au ressassement du passé, à la révolte, à l'angoisse. Jésus, par sa croix, n'a pas supprimer les épreuves mais il a crucifié nos peurs. Il m'invite à me repentir de mon manque de foi et à me tourner vers lui dans la confiance en son amour infini "Je suis avec vous"; c'est lui qui me donne foi et espérance: "Sans moi, vous ne pouvez rien faire." Il me faut demander le secours de l'Esprit Saint.

ACCEPTER

Ma situation, les événements de ma vie. Dieu est maître et sait comment me faire grandir dans la foi. Si je ne les accepte pas, je n'accepte pas Dieu. Y-aurait-il division en moi?

Nous sommes appelés à aider nos frères pour qu'ils persévèrent dans la prière du coeur, la méditation de la Parole, la fréquentation des sacrements: eucharistie, sacrement de réconciliation. C'est là qu'ils vont s'enraciner dans une foi plus profonde et qu'ils puiseront la force d'entrer dans cette acceptation du quotidien.

OFFRIR

M'offrir dans la louange, avec action de grâce; offrir ma situation telle qu'elle est, surtout si les événements ne dépendent pas de moi seul, offrir tout ceux qui m'aiment et ceux qui m'aiment pas. Dieu les aime tous infiniment. Il m'a choisi pour "faire sa volonté". La vraie joie de lui appartenir va s'enfanter au coeur même de ma souffrance et des humiliations: il m'a choisi pour porter ma croix; il la porte avec moi. Mon offrande est confiance dans l'humilité.

Choix, acceptation, offrande sont pour le Seigneur un parfum agréable. Il prend le relais de mon impuissance pour me revêtir de sa toute puissance qui porte des fruits de paix, amour, joie et surtout de maîtrise de soi.

Ainsi revêtus, les frères peuvent partir en mission d'évangélisation dans leur famille, leur travail, leurs activités et partout où le Seigneur les enverra.

Cet article, tiré de Pentecôte aujourd'hui, no 28, juillet 1997, p. 7-8. est reproduit avec autorisation. N.D.L.R..


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Dernière mise à jour 27 janvier 1998

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