SSP 15 février 1998

SELON SA PAROLE 15 février 1998 Volume24 numéro 2

DIS-MOI

Père Gérard Desrochers

Des gens s'évanouissent lors de l'imposition des mains. Quels sont les mérites de l'imposition des mains? Pourquoi des personnes s'évanouissent-elles alors que d'autres ne sont pas affectées? Ne peut-on comparer cela à l'hypnotisme qui doit être rejeté?

La Bible nous parle de l'imposition des mains (cf. He 6,2). Ce geste, posé dans la foi et accompli comme une prière, sert de bénédiction (cf. Dt 34,9).

L'imposition des mains est aussi un geste de réconfort et une action de guérison. Nous voyons le Seigneur Jésus imposer les mains pour guérir les malades. Les Apôtres font de même (cf. Mt 8,3.15; 9,18; 19,13; Lc 4,40; Ac 28,8; etc).

Ils utilisent l'imposition des mains pour transmettre le ministère apostolique aux futurs pasteurs, aux diacres aussi (cf Ac 6,6). De même fait-on usage de l'imposition des mains pour l'envoi en mission (cf. Ac 13,3), pour obtenir l'effusion de l'Esprit Saint (cf Ac 8,17; 19,6). Je ne fais que citer quelques passages bibliques.

Aujourd'hui, l'évêque impose les mains aux ordinants, aux futurs prêtres et diacres. Le prêtre impose les mains pour bénir, que ce soit pendant l'Eucharistie, au moment du baptême, en d'autres circonstances.

Au cours des réunions de prière charismatique, le rite de l'imposition des mains est souvent utilisé comme une prière, selon la pratique de l'Écriture Sainte et la Tradition de l'Église, soit pour bénir, soit pour guérir, soit pour susciter l'effusion de l'Esprit.

Il arrive que certaines personnes éprouvent alors le repos dans l'Esprit. S'il est authentique, ce repos dans l'Esprit procure une paix profonde, un amour plus grand pour le Seigneur, parfois même la guérison, sinon physique, du moins spirituelle. Ce n'est pas là de l'hypnotisme, du moins pas au cours d'une véritable réunion de prière. En certains cas, il est évident que certaines gens sont plus sensibles, sinon plus fragiles.

D'autres se font imposer les mains sans tomber à la renverse et sans goûter au repos dans l'Esprit. Que ces personnes n'éprouvent aucune réaction physique visible ne signifie pas qu'elles ne reçoivent pas l'aide de l'Esprit Saint. Le Seigneur agit comme bon lui semble. La réaction physique peut parfois tromper sur la profondeur de la rencontre avec le Seigneur. Ce qui compte pour Dieu, c'est l'ouverture à la grâce, c'est la docilité à son action.

Comment savoir si une personne peut être notre guide spirituel?

Vous pouvez vous fier à certains critères dans votre choix.

Dans la prière et, au besoin, tout en consultant, choisissez la personne, prêtre ou fidèle de bonne réputation et qualité, qui réponde le mieux à ces critères et aux nécessités de votre âme.

Que nous suggèrent les écrivains spirituels, les saints et les saintes? Un choix judicieux, la préférence pour une personne bien équilibrée, de bon jugement, qui croit à l'importance du progrès spirituel.

Tant mieux si cette personne est elle-même en démarche spirituelle, en quête d'un amour plus grand pour le Seigneur, en cheminement de croissance.

Choisissez une personne qui semble en amour avec Dieu, qui reflète une certaine sainteté de vie.

N'oubliez pas le critère si important, et trop vite négligé, d'une saine doctrine. La sainteté sans doctrine fait tomber aisément dans l'illuminisme, le sentimentalisme, une romance sans lendemain.

Je vais à la messe tous les samedis soirs ou presque. Je participe au groupe de prière, mais, cet hiver, j'ai délaissé cela un peu; il y avait toujours une raison. Je voudrais me rapprocher de Dieu davantage. Que faire lorsque ça tire de tous les bords?

Il faut faire des choix, opter pour ce qui semble primordial. Plus que jamais, la vie trépidante vous présente différentes alternatives qui entravent l'emploi judicieux du temps.

Toujours il faudra respecter votre devoir d'état, votre présence auprès de votre conjoint ou conjointe, celle auprès de vos enfants.

Dieu, à travers vos activités, doit occuper la première place dans votre pensée et votre coeur. Réserver-lui de bons moments de prière chaque jour, des arrêts pour attiser la flamme de votre amour pour lui. Pendant le reste de la journée, jailliront vers lui les étincelles de ce feu allumé et entretenu en vous.

Qu'il y ait dans votre coeur, sinon dans votre maison, des katimaviks de silence et de prière.

Demeurez fidèle à la grande prière de l'Eucharistie le jour du Seigneur, que ce soit le samedi soir ou le dimanche. C'est la rencontre précieuse avec lui et avec toute l'Église, notre famille.

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Dernière mise à jour 25 février 1998