J'ai longuement réfléchi à toute cette question du tombeau vide. Alors est montée en moi cette parole de Jésus : " Si le grain de blé jeté en terre ne meurt... ". Aussi, j'ai vu se briser l'écale de la noisette pour que l'amande puisse s'enraciner dans la terre par la puissance du germe de vie.
Et si le tombeau vide était justement cette écale laissée là, vide, par le surgissement de la vie. Et si le tombeau plein de la mort, semblable à cette vallée d'ossements desséchés dont parle Ézéchiel au chapitre 37, était devenu par la puissance d'amour du Père le ventre de la vie nouvelle, alors le mort qu'on y avait mis et dé - posé, pourrait maintenant re - poser dans la tendresse combien merveilleuse du Père, y accueillir et y re - cueillir la vie, se lever et marcher rayonnant de la vie nouvelle.
Et si le Vivant quitte le ventre du tombeau, il le laisse vide de la même façon que l'enfant, nouvellement né, laisse vide l'utérus maternel.
Certes, il peut y traîner encore quelques restes de placenta, quelques restes de linge, mais le Vivant est ailleurs et autrement, debout, les reins ceints, plein de vie car dans le tombeau s'est levée une lumière ; dans le pays de la mort et des ténèbres, une lumière est apparue.
Et, sous la puissance de l'Esprit saint, la vie est apparue, neuve, souriante. Le Souffle saint a soulevé la poussière et le tombeau s'est vidé de toute trace de mort : la vie et l'amour s'y sont manifestés plus forts que la mort.
Car Dieu n'a jamais voulu que l'homme périsse. Il continue de le vouloir vivant. Et s'il nous paraît impossible que la vie puisse surgir du tombeau, pour LUI, tout est possible.
Voilà ce que m'enseigne le tombeau vide. J'espère de tout mon cœur que le Seigneur continue de se pencher vers moi pour faire jaillir de la pierre de mon cœur la chair de son cœur.
Magazine SELON SA PAROLE (QUÉBEC) traitant de questions reliées à la spiritualité, l'évangélisation, l'éducation de la foi et la vie en Église Selon Sa Parole mars-avril vol. 26 numéro 2
