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Magazine SELON SA PAROLE (QUÉBEC) traitant de questions reliées à la spiritualité, l'évangélisation, l'éducation de la foi et la vie en Église
Selon Sa Parole janvier-février vol. 26 numéro 1


Des témoins pour notre temps

Marie de l'Incarnation, ursuline de Tours et de Québec (1599-1672)

En cette année où l'on célèbre l'anniversaire de l'incarnation de Jésus en contemplant la beauté de la Trinité d'amour, il nous paraît tout indiqué de proposer ce court portrait de Marie de l'Incarnation.

L'année 1999 marquait le quatrième centenaire de naissance de cette femme préparée par le Seigneur pour devenir Mère de l'Église canadienne, la Bienheureuse Marie de l'Incarnation. Quand le Seigneur veut une " Mère " pour une mission spécifique, il la prépare. Ainsi fit-il pour notre Église.

À l'âge de sept ans, dans un songe, Marie Guyart est interpellée : " Veux-tu être à moi ? " " Oui ", répond-elle au Seigneur.

À partir de cet instant, dans son coeur d'enfant, c'est " une pente au bien ". Elle désire consacrer sa vie au Seigneur par la vie religieuse. Sa mère ne croit pas à cet appel car, dit-elle, " elle est trop enjouée ". Son père lui choisit donc un époux duquel elle aura un fils. Sa vie conjugale sera de courte durée. Son mari, Claude Martin, décède alors que le jeune Claude n'a que six mois...

Madame Martin doit liquider le négoce bien mal en point de son défunt mari. Elle se montre douée exceptionnellement pour l'administration. Cela la servira quelques années plus tard quand son beau-frère demandera son aide dans l'élaboration des prévisions et des budgets pour son commerce.

Mais le Seigneur veut, avant tout, préparer spirituellement Marie Guyart. Un matin, alors qu'elle va tout bonnement à ses affaires, elle se voit comme arrêtée en chemin. Prise d'un ravissement incroyable, sa vie lui devient présente, ses péchés et ses imperfections aussi. Elle est comme plongée, immergée dans le Sang de Jésus qui la purifie. Plus tard, Marie sera instruite du mystère trinitaire au cours de deux visions vécues dans la prière.

Le Seigneur la presse de se faire religieuse mais son fils ? Elle entend la voix du Bien-Aimé : " Tu n'as plus rien à faire dans le monde, viens ". Sa s¦ur lui promet de prendre soin de son fils. Alors Marie répond à l'appel. Elle fait son entrée chez les Ursulines de Tours. Marie Guyart, religieuse, porte le nom de Marie de l'Incarnation. Une troisième vision continue de l'instruire sur le grand mystère de la Trinité. D'ailleurs, ses biographes considèrent qu'elle a été l'une des personnes qui a le mieux compris le mystère trinitaire.

Guidée par ses directeurs spirituels, Marie de l'Incarnation, déjà initiée à l'oraison et à la contemplation, poursuit son approfondissement des mystères de Dieu. Sa formation à la vie religieuse vient parfaire ses connaissances.

Un jour, dans sa prière, elle reçoit cette invitation de Dieu, le Père : " Demande-moi par le Coeur de mon Fils, c'est par Lui que je t'exaucerai ". Dès lors, elle compose sa sublime prière apostolique : " C'est par le Coeur de mon Jésus, ma Voie, ma Vérité et ma Vie que je m'approche de vous, ô Père éternel... ". Ce qui a fait dire à Mgr Maurice Couture : " C'est l'une des plus belles prières que je connaisse ".



Au Monastère de Tours, Marie de l'Incarnation exerce diverses fonctions. Et, de façon toute spéciale, elle agit comme sous-maîtresse des novices à qui elle inculque un grand zèle apostolique.

Une nuit, un autre songe lui montre un grand pays couvert de montagnes et de brouillards. À l'entrée, saint Joseph veille sur ce pays. Quelque temps plus tard, pendant son oraison, le Seigneur lui communique : " C'est le Canada que je t'ai fait voir ; il faut que tu y ailles faire une maison à Jésus et à Marie ". Elle répond : " Ô mon grand Dieu, vous pouvez tout et moi je ne puis rien ; s'il vous plaît de m'aider, me voilà prête ".

Que de choses à régler avant de s'embarquer sur de frêles navires pour traverser l'océan et ne plus jamais revoir la France ! Elle a pour compagnes deux religieuses et une dame séculière. Elles arrivent au Canada le 1er août 1639.

Elle ouvre une école pour les filles françaises et pour les amérindiennes.

Elle conseille des personnes de toutes conditions : l'évêque, le gouverneur, les missionnaires, les gens du pays.

Elle partage avec joie et bonheur son expérience, comme épouse et mère, comme religieuse mystique et femme d'affaires. Ce qui lui méritera le titre glorieux de " Mère de l'Église canadienne ".

Elle a laissé à sa Communauté et à l'Église une spiritualité riche et pleine de profondeur, capable de nourrir les coeurs et les esprits.

Daigne le nouveau millénaire nous engager plus à fond dans les voies de la sainteté à l'exemple de nos saints fondateurs et de nos saintes fondatrices.

Le 22 juin 1980, le pape Jean-Paul II a déclaré Marie de l'Incarnation, Bienheureuse.

Soeur Jeann d'Arc Brulotte, ursuline

Membre de la communauté des Ursulines, s¦ur Jeanne d'Arc Brulotte participe depuis de nombreuses années au Renouveau charismatique. Elle est l'initiatrice et la responsable de la Source d'Eau Vive, maison de ressourcement spirituel charismatique, à Roberval, diocèse de Chicoutimi.







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Dernière mise à jour 31 mars 2000

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