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Revue Selon Sa Parole vol. 24 numéro 5, 15 mai 1998

LA PRIÈRE EN LANGUES
Carlos Aldunate


Quand nous parlons de la prière, nous songeons à certaines manières de prier qui nous permettent de rencontrer le Seigneur, sans employer forcément des paroles. La génuflexion, l'inclinaison profonde, l'usage de l'encens peuvent exprimer l'adoration; battre des mains, élever les mains, danser peuvent aussi exprimer la joie et la louange de Dieu.

Toutes ces manières de faire peuvent exprimer l'amour que nous éprouvons pour Dieu. De même, la prière en langues est un langage expressif, un jeu de syllabes qui ne peut être traduit en des concepts qui ont une réelle signification, puisque cette manière de prier peut être l'objet d'une interprétation. Ainsi, tout comme le ballet est une danse qui exprime une certaine réalité, la prière en langues peut exprimer l'adoration, la louange, la supplication, l'action de grâce.

Tout le monde peut réciter le Notre Père ou l'Ave Maria, et tout chrétien peut également prier en langues. D'un côté, il y a Dieu qui donne le désir et le pouvoir d'entrer en communication avec lui; d'autre part, il y a l'homme qui exprime sa prière au moyen de syllabes formant un langage intérieur, direct, qui va de son coeur jusqu'au coeur de Dieu. Ainsi comprise, la prière en langues n'est pas un charisme au service d'autrui, mais plutôt une grâce de prière destinée à aider celui qui prie.

AVANTAGES DE CETTE MANIÈRE DE PRIER

Il est facile de comprendre quels avantages peut présenter une prière qui ne sera pas formulée au moyen d'idées ou de phrases. Que de fois ne disons-nous pas: «Les mots me manquent pour le dire», ou «Je ne sais pas comment exprimer ce que je ressens.» La prière en langues jaillit directement du coeur; elle exprime tout ce qui y est vécu. Ce que dit Jésus s'accomplit parfaitement ici: «C'est du trop plein du ceiur que la bouche parle» (Mt 12,34).

D'autre part, même si nous n'éprouvons guère de sentiments, quand nous voulons vraiment nous mettre en prière, il nous est possible de prier en langues pour commencer. Cette prière dépend de notre désir de prier (et celui-ci est certainement une grâce de Dieu). C'est ce qui fait que la prière en langues est un moyen sûr pour commencer à prier, pour «chauffer le moteur» de notre coeur, si on peut s'exprimer ainsi. La prière, qui commence par un acte de volonté dépourvu de sentiments, devient un courant de syllabes qui se chargent d'affection et favorisent la communication avec Dieu.

Autre avantage: étant donné que le niveau de la prière en langues est préconceptuel, on ne court pas le risque d'être distrait, car les distractions sont souvent produites par des associations d'images et de sentiments à un niveau plus superficiel. Signalons encore un autre avantage qui est plus lié aux charismes: la prière en langues produit dans le coeur un «silence des idées» qui permet d'accueillir plus facilement les inspirations divines. Dieu parle dans la conscience. C'est à cela que fait allusion le Concile Vatican II quand il parle de ce «noyau le plus intime et ce sanctuaire de l'homme dans lequel il se sent seul avec Dieu, dont la voix résonne dans la plus grande intimité» (Gaudium et Spes, 16).

Ainsi la prière en langues est un des meilleurs moyens pour se mettre à l'écoute de Dieu. Elle dispose l'être humain à percevoir les inspirations et les charismes qui sont suscités par les motions de l'Esprit-Saint en lui.

COMMENT APPRENDRE À PRIER EN LANGUES

Toute prière est une grâce de Dieu, et ce n'est que par son aide qu'une pauvre créature peut entrer en communication avec le Créateur dans sa majesté. Mais Dieu ne refuse pas cette grâce à qui veut prier. Il dépend de nous de le prier avec nos mots à nous ou en utilisant une prière toute faite, comme le propose Jésus en nous apprenant le Notre Père. Peu importe la manière dont la prière est formulée. L'essentiel, c'est de vouloir entrer en communication avec Dieu. Mais il est toujours possible de prier en langues, tout comme on peut à tout moment recourir aux autres expressions de la prière.

Généralement, la prière en langues jaillit spontanément dans un contexte de louange intense, mais elle peut aussi commencer avec un jeu délibéré de syllabes, en cherchant à louer Dieu, comme si on était en train de lui jeter des fleurs ou de l'encenser. Au début, nous ne savons pas nous détacher des syllabes que nous prononçons, mais par la suite nous ferons davantage attention à l'amour et à la louange qui sont exprimés par ces syllabes. On en arrive peu à peu à porter toute l'attention sur ce courant d'amour qui jaillit du coeur. C'est ce qui fait que la prière en langues ne se situe pas au niveau des lèvres mais du coeur.

EXERCICE PRATIQUE

Demandons à Dieu la grâce de pouvoir le louer à l'aide de la prière en langues.

Commençons à le louer à haute voix dans notre langue maternelle. Ensuite, commençons à dire des syllabes ou des paroles, jusqu'à ce que les syllabes jaillissent spontanément comme l'eau jaillit d'une source.

Ÿ Consacrons chaque jour dix minutes à la prière en langues. Nous ferons de moins en moins attention aux syllabes prononcées et nous aurons davantage le désir de rencontrer Dieu. Comme dirait saint Ignace, soyons attentifs à la grandeur de Dieu à qui nous nous adressons, à la petitesse de la personne qui prie, à l'immense grâce qui nous est faite de pouvoir communiquer avec lui.

Prions en langues en demandant à Dieu de nous faire découvrir si telle inspiration vient ou non de lui. La prière en langues nous unit à Dieu: si l'inspiration vient de lui, elle s'harmonisera avec notre climat intérieur et nous ressentirons paix et joie. Une inspiration qui ne vient pas de Dieu disparaît rapidement ou bien produit le trouble en nous quand nous nous trouvons dans un climat de prière intérieure.

Nous devons toujours parler en langues quand nous voulons recevoir un charisme d'illumination. La prière en langues nous permet de nous détacher de nous-mêmes. Alors, s'il le veut, Dieu sera en mesure de nous communiquer sa parole.

Cet article, tiré de Bonne Nouvelle, no 117, janvier-février 1998, pages 14 et 15, est reproduit avec autorisation.

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Dernière mise à jour 29 mai 1998

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